Ajout sur un parc existant
Toutefois dans le monde réel, le producteur d'électricité ou de chaleur n'investit pas librement. Il ne définit pas son parc : il ajoute ou retranche un moyen de production. Il y a plusieurs définitions des coûts, pas une seule :
S'il n'a pas les moyens d'investir dans un nouvel outil de production, il va faire tourner au maximum ses moyens de production existants, y compris faire tourner "en base" les moyens de production destinés à l'usage en "pointe"
Pour cette raison, les coûts s'écartent entre :
un CMCT : coût marginal à Court Terme, ce qu'il faut payer pour produire 1 kWh de plus si l'on ne peut pas changer le parc de production.
un CMLT : coût marginal à Long Terme, si j'ai le droit d'investir et de transmettre l'amortissement de l'investissement dans le prix de vente, ce que me coûte 1kWh optimisé.
Un parc qui tourne « trop » pour faire face à une consommation croissante va utiliser des moyens coûteux (de pointe) toute l'année et son CMCT augmente au-delà de son CMLT.
Selon la situation financière, en revenant de CMCT à CMLT, l'optimisation est refaite et tout change : durées, combustibles, etc ; le calcul est entièrement à refaire.
Si l'entreprise a le droit d'investir, elle s'adapte et investit jusqu'à la situation où CMCT=CMLT .
L'entreprise a donc plus intérêt à investir.